Un pas historique a été franchi vers la conservation et l’exploitation durable de la biodiversité dans les eaux au-delà des zones de juridiction nationale. Les représentants des gouvernements du monde entier, réunis à New York fin janvier, ont convenu de développer le premier accord juridiquement contraignant pour conserver la biodiversité marine en haute mer, une zone couvrant environ la moitié de la planète.
Même si le résultat final demeure incertain, beaucoup ont de grands espoirs pour le nouveau traité.
Il pourrait permettre de définir un réseau global d’aires marines protégées, intégrer la conservation de la biodiversité dans les instances de gouvernance du secteur de la pêche en haute mer, du transport maritime, des activités minières relatives aux grands fonds marins, et assurer un meilleur accès aux ressources génétiques marines. Le nouveau traité pourrait aussi favoriser de nouvelles découvertes scientifiques et commerciales tout en assurant que les bénéfices soient partagés par tous.
Kristina M. Gjerde, conseillère principale sur la haute mer de l’UICN
Un instrument juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité marine est essentiel pour assurer notre futur et celui des générations à venir. Pour les deux tiers des océans situés au-delà de la juridiction nationale, la coopération internationale est la seule voie possible.
Aurélie Spadone, chargée de programme pour le Programme Global Marin et Polaire de l’UICN et coordinatrice du projet FFEM