Partager la page
Mobiliser les solutions fondées sur la nature pour une économie bleue durable : retour sur la journée d’échanges du FFEM avant la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan
Publié le

Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) a eu le plaisir d’organiser le mardi 3 juin 2025 une journée d’échanges dédiée à l’économie bleue et aux solutions fondées sur la nature (SfN) dans le cadre exceptionnel du Domaine de Rayol, site du Conservatoire du littoral et exemple emblématique de tourisme durable. Cette rencontre s’est tenue en amont de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC).
Réunissant acteurs locaux, experts et partenaires , cette journée a été l’occasion de réfléchir collectivement aux les initiatives concrètes conciliant développement durable, protection des écosystèmes marins et résilience climatique…

Focus sur les temps forts des discussions
- Pêche durable :
Les participants ont mis en avant le rôle des organisations de pêcheurs dans la gouvernance des ressources halieutiques. L’exemple de Sulubaai aux Philippines illustre l’impact positif des AMP et de la formation locale sur la préservation des écosystèmes. - Tourisme alternatif :
Face aux dérives du tourisme de masse, les échanges ont valorisé des approches communautaires et écologiquement responsables. L’initiative « Tourisme Bleu » portée par l’IDDRI montre la pertinence d’approches différenciées selon les contextes. La nécessité d’un cadre réglementaire national a également été soulignée, notamment pour anticiper des risques identifiés, comme au Cap Vert. - Filières économiques locales :
Des projets innovants comme ceux présentés par Patrick Chevalier (Alimentation Solidaire) au Sénégal, ont mis en évidence l’importance de l’entrepreneuriat féminin, de l’ancrage territorial et des chaînes de commercialisation alternatives, malgré les défis liés à la durabilité et à l’accès au marché. - Solutions fondées sur la Nature :
Les interventions ont souligné l’importance d’un diagnostic socio-écologique approfondi avant la mise en œuvre. Les projets de restauration côtière au Sénégal et aux Comores ont illustré la pertinence des ouvrages d’ingénierie douce, associés à une gouvernance participative.

Une restitution collective pour porter un message fort à l’UNOC
En clôture, une restitution collective a permis de dégager des messages-clés à relayer lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Ces messages témoignent de l’engagement du FFEM pour une économie bleue résiliente, inclusive et respectueuse des écosystèmes.
Nous tenions à remercier les partenaires qui ont pris part à ces échanges :
IDDRI, Eco Union, COI, Nebeday, CSE, Notre Grand Bleu, Sulubaai, SMILO, The Blue Quest, OFB, UICN, IRD, WCS, FundaEco, PRCM, Association Projecto Vito, Guinée Ecologie, Association Lantuna, BaCoMab Trust Fund, Tour du Valat.
Des échanges autour d’initiatives inspirantes et d’enjeux globaux
Le programme a été articulé autour de tables rondes et de retours d’expériences, portant sur :
- Le tourisme durable,
- Les filières économiques locales (pêche, apiculture, ostréiculture),
- Les activités génératrices de revenus,
- Et les Solutions fondées sur la Nature, telles que la restauration de mangroves ou l’ingénierie côtière douce.
Cette journée s’inscrivait dans un contexte international crucial, marqué par la perspective de l’entrée en vigueur du Traité international sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales (BBNJ). Signé par plus de 115 États depuis septembre 2023, ce traité historique nécessite encore 28 ratifications d’ici septembre 2025 pour être appliqué. Il vise à instaurer des normes communes pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute mer.
Dans cette dynamique, le FFEM a souhaité mobiliser son réseau de partenaires pour contribuer aux réflexions préparatoires de l’UNOC, en mettant en valeur les leçons tirées du terrain et les approches intégrées.