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Signature du projet COMBO + pour stopper la perte nette de biodiversité dans six pays d’Afrique et d’Asie
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A partir de 2021, l’ONG WCS sera financée et accompagnée par le FFEM et l’AFD dans la mise en place du projet COMBO+. Après le projet COMBO, que le FFEM avait déjà soutenu de 2015 à 2019, et ses impacts positifs remarquables sur seulement 4 ans, cette seconde phase visera à consolider l’opérabilité de la séquence Eviter – Réduire – Compenser, et étendra l’approche à deux pays asiatiques.
Avec la globalisation de l’économie et la forte croissance de nombreux pays du Sud, les ressources naturelles renouvelables et non renouvelables et les écosystèmes qui les abritent, subissent aujourd’hui des pressions sans équivalent. Pour limiter l’impact environnemental des industries extractives et des grands travaux d’aménagement, la plupart des pays se sont dotés de législations imposant aux porteurs de projets (publics ou privés) de proposer des mesures d’atténuation des impacts. Ces mesures se présentent sous forme d’une hiérarchie d’atténuation (HA) composée de trois niveaux : Eviter, Réduire-Restaurer et Compenser. Bien que la plupart des pays se soient dotés de cadres législatifs contraignants et visant à les faire appliquer, le manque de définitions précises, en particulier de la compensation écologique, en a considérablement limité l’application jusqu’à présent. COMBO+ vise donc à renforcer ce cadre réglementaire et institutionnel en intervenant pour une meilleure pratique de la HA.
« Il s’agit d’un projet entrant pleinement dans le mandat d’innovation du FFEM car il vise l’institutionnalisation de la hiérarchie d’atténuation des impacts dans les politiques publiques, sa déclinaison sur le terrain de manière participative, sa mise à l’échelle et la diffusion des bonnes pratiques à l’international », détaille Stéphanie Bouziges-Eschmann, secrétaire générale du FFEM.
Les ministères et autorités compétentes de six pays – Madagascar, Ouganda, Guinée, Mozambique, Laos et Birmanie – seront accompagnés dans la définition et la mise en œuvre de politiques publiques visant l’absence de perte nette de biodiversité, voire le gain net de biodiversité, à l’échelle de leurs territoires. L’application d’un principe pollueur-payeur, pour déployer des mesures de compensation financées par les aménageurs et les maîtres d’ouvrage, visera ainsi à mieux gérer les impacts sociaux et environnementaux des projets d’aménagement et d’infrastructures. L’objectif global est de mieux concilier le développement économique et la protection des écosystèmes tout en s’assurant que chaque projet d’aménagement impliquant le secteur privé puisse in fine contribuer directement aux objectifs nationaux en matière de biodiversité.