Gérer les activités en mer pour préserver la biodiversité du Nord du Canal du Mozambique (NoCaMo)

Le Nord du Canal du Mozambique est le deuxième hotspot de biodiversité marine tropicale au monde, et une zone stratégique de reproduction et d’alimentation primordiale pour les espèces marines. La population côtière de la zone, évaluée à 10 millions de personnes, pourrait atteindre 40 à 60 millions en 2100. Elle est largement dépendante des ressources marines.

Les activités humaines, notamment extractives représentent une grande menace pour les écosystèmes de la région, et la découverte récente d’immenses stocks de gaz naturel et de pétrole dans la zone risquent de les fragiliser encore davantage tout en précarisant les communautés côtières. Face à cette menace, le projet NoCaMo soutenu par le FFEM va orienter les trajectoires de développement de la région vers des pratiques durables, alliant développement économique et préservation des écosystèmes marins. Il vise à instaurer une gouvernance intégrée des océans.

Le projet repose sur trois composantes :

• Instaurer les bases institutionnelles et fournir les connaissances nécessaires pour engager les pays concernés dans un processus de planification spatiale marine à l’échelle du Nord du Canal du Mozambique.
• Accompagner l’application de pratiques environnementales et sociales plus vertueuses pour atténuer les impacts de l’exploitation du gaz et du pétrole sur la biodiversité et les écosystèmes.
• Favoriser l’échange de bonnes pratiques en matière de gestion des ressources marines et l’amélioration des conditions de vie des communautés, notamment par l’appui aux réseaux d’apprentissage.

• Développement locale, économique et social du Nord du Canal du Mozambique, grâce à une gestion durable des ressources marines de la région.
• Préserverc les écosystèmes du Nord du Canal du Mozambique.

Le projet promeut un mode de gouvernance intégrée des océans : une innovation dans la région, voire à l’échelle mondiale. Il constitue également la première initiative de promotion d’une « économie bleue » au Nord du Canal du Mozambique, pour allier développement économique et social et protection de l’environnement. Son utilisation d’outils d’évaluation économique et de scénarii scientifiques comme supports à la prise de décision est également novateur dans la région, tout comme sa promotion de vertueuses pratiques environnementales et sociales dans le secteur pétrolier et gazier. Le modèle qu’il développe est réplicable pour la gestion d’autres ressources et à d’autres échelles.