Appliquer une gestion rationnelle des produits chimiques et déchets dangereux (uPOP)

Après avoir ratifié la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) en 2006, la Gambie peine à remplir ses obligations. Parmi les obstacles : le manque de données concernant les équipements électriques du pays contenant potentiellement des polychlorobiphényles (PCB), mais aussi l’absence d’intégration des exigences internationales en matière de gestion des PCB dans les procédures de la National Water and Electricity Company. Par ailleurs, le développement des systèmes municipaux de gestion des dé-chets n’a pas suivi le rythme de la croissance démographique et de l’urbanisation et la pratique d’incinération à l’air libre des déchets induit d’importants rejets d’uPOP (polluants organiques persistants produits de manière non intentionnelle).

Le projet soutenu par le FFEM vise à réduire les risques de ces pollutions pour la santé et l’environnement en fournissant des solutions globales et durables concernant la gestion rationnelle des POP et des déchets en Gambie.

Le projet repose sur 4 composantes :

• Renforcer les cadres juridiques et les processus administratifs pour la gestion rationnelle des polychlorobiphényles (PCB) et la réduction des rejets des Polluants Organiques Persistants produits de manière non intentionnelle (uPOP).
• Gérer de façon écologiquement rationnelle les PCB et les sites contaminés par les PCB.
• Réduire au maximum les rejets d’uPOP provenant de l’incinération à l’air libre des déchets.
• Informer et sensibiliser à l’élimination progressive des PCB et à la réduction des rejets d’uPOP, suivre et évaluer l’impact des efforts.

• Suppression de 15 tonnes de PCB, de manière écologiquement rationnelle, grâce à la mise hors service d’appareils contenant ces polluants
• Élimination de 60 tonnes d’huiles sur les sols et autres matériaux contaminés par des PCB, suite aux opérations de mise hors service et de décontamination.
• Réduction de 20 % des rejets nationaux calculés d’uPOP par rapport aux estimations de rejets dans la mise à jour du plan national de mise en œuvre (NIP) de 2019.

Ce projet soutenu par le FFEM est innovant et exemplaire car il associe les actions liées à la gestion et l’élimination des PCB à la bonne fonctionnalité et la fiabilité du réseau, cela en renforçant les capacités locales au bénéfice de la compagnie d’électricité et de ses clients. Il n’est ainsi pas perçu comme un « fardeau environnemental » supplémentaire et non financé.

Novateur, ce projet l’est aussi par sa volonté de fournir des solutions de gestion des déchets et de récupération des ressources qui soient holistiques et durables afin de réduire les pollutions induites par une gestion non adéquate des déchets. Elles sont fondées sur l’engagement des parties prenantes dans des actions qui leur apporteront des avantages immédiats en matière d’environnement et de santé. À plus long terme, il offrira également des opportunités d’emplois et de développement économique. En se basant sur les ressources locales, il s’agit de réduire la dépendance à un financement extérieur limité.