Consolider les filières de commerce équitable en Afrique de l’Ouest (Equité II)

Depuis une dizaine d’années, les ventes de produits certifiés « commerce équitable » (CE) sont en forte croissance à l’échelle mondiale. En France, le chiffre d’affaires généré par le secteur du commerce équitable aurait bondi de 85 % entre 2014 et 2018 et plusieurs institutions nationales ont reconnu le rôle primordial de ce secteur pour la politique d’aide au développement. En Afrique de l’Ouest, le développement du commerce équitable s’est accéléré en réponse à la demande croissante. Tous les labels de commerce équitable intègrent des exigences environnementales dans leurs cahiers des charges, ce qui en fait un outil intéressant pour améliorer la gestion des ressources naturelles.

Le projet Équité II soutenu par le FFEM vise à consolider et à étendre les résultats de la première phase pilote en matière de structuration des filières de commerce équitable. Il comprend notamment un objectif de promotion de l’égalité de genre. Il mise sur le renforcement des capacités des organisations de producteurs, par exemple dans la filière de cacao en Côte d’Ivoire.

Le projet a trois composantes :

• Consolider les organisations de producteurs de commerce équitable en Afrique de l’Ouest, via l’amélioration de le leur accès aux financements et aux outils numériques. Cette composante intègre également un objectif de soutien à l’égalité des genres.
• Renforcer les écosystèmes institutionnels du commerce équitable et développer les marchés, en s’appuyant sur les plateformes nationales du commerce équitable et les labels existants.
• Concevoir le pilotage du projet, assurer le suivi et l’évaluation des impacts, organiser la capitalisation et la communication des résultats.

• Augmentation des revenus des petits producteurs et ouvriers agricoles, atténuation des déséquilibres sociaux et amélioration des conditions de travail dans les organisations de producteurs partenaires.
• Investissements et créations d’emplois dans les territoires ruraux grâce au soutien financier porté aux organisations de producteurs.
• Réduction des inégalités de genre et promotion d’une économie locale plus inclusive.
• Préservation de la biodiversité, lutte contre la déforestation et contribution à la transition agroécologique.

Ce projet offre des facilités financières pour accompagner les innovations des organisations de producteurs en matière de gestion, de mode de production et de transformations, selon une approche d’économie circulaire. Il met également en place un fonds pilote innovant pour le financement de la transition agroécologique, qui permet aux producteurs de cacao de Côte d’Ivoire de s’orienter vers des modèles agroforestiers plus résilients et respectueux des ressources naturelles. En plaçant la maîtrise d’ouvrage au sein des organisations de producteurs, le projet fait des populations les principaux acteurs du développement durable. Une attention particulière est portée à la question du genre. L’innovation numérique est au cœur des solutions de modernisation proposées aux organisations de producteurs. Lancé sur les bases de la capitalisation de la phase pilote, ce projet assure la bonne dissémination des succès et des innovations, dans une logique de reproductibilité.