DynaFor : Vers des aménagements forestiers plus durables en faveur de la biodiversité

Située en Afrique centrale sur 5 pays, la forêt dense du Congo occupe environ 160 hectares. Alors que cet écosystème représenterait 10 % de la biodiversité mondiale, la flore des forêts de basse altitude compterait près de 3 000 espèces de plantes supérieures endémiques. Une biodiversité exceptionnelle qui est aujourd’hui fortement menacée : la forte augmentation de la population entraîne en effet une pression croissante sur la forêt (besoins en terre agricoles, bois énergie…).

Le projet DynAfFor appuyé par le FFEM rend l’aménagement forestier plus durable dans la région en améliorant les pratiques de l’exploitation forestière via une méthode inclusive de l’ensemble des acteurs concernés.

Le projet se structure autour de 3 axes principaux  :

• Améliorer la durabilité des aménagements forestiers par une meilleure compréhension scientifique des facteurs environnementaux influençant la dynamique forestière, mais aussi de l’impact de l’exploitation forestière sur cette dynamique et sur la fixation du carbone.
• Perfectionner les pratiques actuelles d’aménagement forestier en renforçant les calculs d’aménagement, en élaborant les outils spécifiques destinés aux opérateurs privés pour le suivi de la dynamique forestière et en donnant les moyens aux administrations forestières d’améliorer les normes nationales.
• Mobiliser les acteurs (ministères des Forêts, opérateurs privés, services de recherche nationaux, certaines ONG ou institutions internationales) pour l’amélioration des pratiques d’aménagement.

• Caractérisation des potentialités des sols dans les différents sites expérimentaux retenus et production d’une carte de potentialité des sols.
• Évaluation des capacités de stockage de carbone dans la biomasse aérienne.
• Développement d’un logiciel de calcul des paramètres de l’aménagement.
• Élaboration de nouvelles règles d’aménagement, d’exploitation et de sylviculture.
• Structuration d’un réseau d’acteurs représentatifs de la diversité des situations forestières du bassin du Congo.
• Formation du personnel des entreprises à la prise de mesures selon le protocole associé aux dispositifs légers.

Le projet soutenu par le FFEM est innovant, parce qu’il implique les compagnies privées détentrices de concessions forestières, en collaboration avec la recherche et les administrations forestières. En outre, il combine le suivi local d’espèces particulières et le suivi global de parcelles. Les objectifs visés : quantifier les stocks de carbone, reconstituer des stocks exploitables, ou encore estimer la diversité floristique…

À terme, le projet permettra la création d’un vaste réseau de dispositifs de suivi de la dynamique forestière basé sur des protocoles validés. Ces dispositifs bénéficieront de 20 ans de travaux antérieurs dans cette région ainsi que du dispositif expérimental de Mbaïki en République centrafricaine, le plus ancien site sur les forêts denses humides.