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One Limpopo One Health : pour l’intégration des enjeux de santé humaine, animale et écosystémique (OLOH)
Projet


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Date de début du projet
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État
En cours
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Date de fin du projet estimée
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Date de financement du projet
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Durée du financement
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4 ans
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Type de programme
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FFEM
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Montant du financement global
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7540000 €
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Montant du financement FFEM
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2000000 €
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Institution(s) membre(s) porteuse(s) du projet
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AFD
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Pays et Région
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Mozambique
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Type de Financement
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subvention
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Partenaires
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AFD, CIRAD, Gouvernement mozambicain
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Bénéficiaires
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Peace Park Foundation (PPF)
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Type de bénéficiaire
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ONG, Fondation






Le changement climatique et les pressions d’origine anthropique exacerbent la compétition entre le bétail et la faune sauvage pour l’usage des ressources naturelles au Mozambique. Le projet One Limpopo One Health (OLOH) soutenu par le FFEM et l’AFD propose une approche intégrée novatrice qui combine la santé des écosystèmes, de la faune sauvage et domestique et des humains.
Contexte
Le Parc National du Limpopo (PNL) fait partie, avec celui du Kruger en Afrique du Sud et du Gonarezhou au Zimbabwe, d’un grand parc transfrontalier, le Great Limpopo Transfrontier Park (GLTP), une des plus grandes zones de conservation transfrontalière d’Afrique. Le PNL est à la croisée de différents enjeux, entre conservation, connexion entre les différents parcs, et développement économique et social des communautés locales, qui déjà au moment de la création du parc en 2001, se répartissaient en une cinquantaine de villages (environ 27000 personnes) principalement dans la zone tampon, le long de la rive gauche du Limpopo et de la rive droite de la rivière Eléfantes.
Les habitants se consacrent principalement à l’élevage de bétail, et l’agriculture pluviale constitue la seconde source de revenus et la principale source de production alimentaire pour la consommation des ménages. Toutefois, les restrictions d’accès à certaines ressources naturelles situées hors de la zone tampon, et surtout l’interdiction de la chasse dans l’ensemble du parc, y compris la zone tampon, a fragilisé les familles, en particulier les plus vulnérables.
Avec le retour progressif de la faune sauvage dans le parc, et dans un contexte de changement climatique, la compétition entre le bétail et la faune sauvage pour les ressources en eau et les pâturages risque d’être exacerbée. Cette augmentation de la faune sauvage cause également des conflits en raison d’ incursions régulières dans les plantations situées le long des cours d’eau, pouvant porter atteinte à la sécurité alimentaire et l’intégrité physique des habitants.
Les familles, en manque d’opportunités, se tournent vers l’exploitation non durable des ressources naturelles (charbon, chasse, etc.) et s’adonnent à des pratiques agricoles pas toujours soutenables, ce qui conduit à une surexploitation des terres pour compenser la baisse de productivité et à la dégradation des écosystèmes, fragilisant un peu plus les populations locales.
Descriptif
Le projet OLOH vise à favoriser de manière intégrée le développement de l'agriculture et de l'élevage, la gestion durable des ressources naturelles et le développement sociocommunautaire.
Le projet comporte 5 composantes :
- Promouvoir une planification territoriale participative avec les populations locales et les acteurs institutionnel, pour l’usage du territoire (zones pastorales et agricoles, points d’eau).
- Développer l’élevage de façon durable grâce à l‘approche « One Health » qui favorise l’intégration des enjeux de santé humaine, animale et écosystémique.
- Renforcer la résilience aux chocs climatiques et socioéconomiques des familles vulnérables et des femmes des communautés bénéficiaires en leur offrant une plus grande autonomie.
- Améliorer la participation des communautés concernant la gestion et l’utilisation durable des ressources naturelles grâce au renforcement des comités de gestion et la réduction des conflits homme-faune sauvage.
- Réaliser le suivi, l’évaluation réflexive et la capitalisation des expériences par la définition de méthodologies participatives ainsi que d'indicateurs pour suivre les effets des activités proposées par le projet et ainsi permettre la révision des stratégies et de tirer des leçons du projet.
Impacts
- Élaboration d’un diagnostic prioritaire complet (plan de gestion de la zone tampon, utilisation des terres, priorité de développement rural, définition de la méthodologie participative) pour 30 villages.
- Gestion collective de zones de pâturage sur 38 000 ha, avec des règles définies.
- Restauration des écosystèmes de pâturage sur 46 000 ha.
- Mise en place de 9 systèmes d’abreuvement du bétail.
- Amélioration de la santé du bétail par des interventions vétérinaires.
- Réalisation de 10 systèmes d’approvisionnement en eau fonctionnels.
- Mise en place de systèmes d’irrigations pour les cultures, 24 pompes sur une surface de 100ha.
- Financement de projets au profit de l’autonomie de 1 700 femmes et 700 familles vulnérables.
- Prise en compte des enjeux environnementaux et de l’égalité des genres par 50 % des fonds de développement local.
- Définition des règles de gestion des ressources naturelles dans 10 villages.
Caractère exemplaire et innovant
Le projet soutenu par le FFEM s’appuie sur deux approches innovantes pour promouvoir la gestion concertée des territoires ruraux. D’abord, la gestion des pâturages se base sur la théorie des communs, mettant l’accent sur une gouvernance partagée et communautaire des ressources établie selon des règles qui devront pouvoir évoluer en fonction d’un contexte mouvant.
Par ailleurs, le concept « One Health », au lieu de se limiter aux interrelations entre santé humaine et animale, propose d’ajouter à l’équation la santé des écosystèmes au sein d’un territoire socioécologique donné. Cette approche nécessite de prendre en compte l’ensemble des éléments portant atteinte à la santé de chaque composante et d’agir simultanément sur plusieurs facteurs, comme par exemple la sécurité alimentaire, la diminution de la pénibilité du travail ou l’amélioration de la gestion des ressources naturelles.
Les innovations proposées au sein du projet OLOH seront documentées et analysées pour vérifier qu'elles produisent des impacts mesurables et reconnus par les communautés elles-mêmes. Ce dispositif de suivi-évaluation réflexif sera développé au démarrage du projet, sur la base d'une réflexion commune sur les enjeux du projet et les innovations proposées. Il permettra d’approfondir l’analyse de la situation de référence et des méthodes de collecte des informations, ainsi que les modalités d'analyse participative des résultats.
Objectifs de développement durable
ODD3 Bonne santé & bien être

ODD5 Egalité entre les sexes

ODD10 Inégalités réduites

ODD11 Villes et communautés durables

ODD12 Consommation et production responsables

ODD13 Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
